ARTISTE VISUELLE, PHOTOGRAPHE
Catherine Cattaruzza partage son temps entre le Liban, où elle a vécu l’essentiel de sa vie, et la France.
Elle fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse et obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique avec les félicitations du jury.
Depuis 1993 elle participe à des expositions personnelles et collectives, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Son travail explore les thèmes autour du territoire, de la trace, de la falsification de l’identité nationale, le fractionnement de la culture politique et les conditions d’après-guerre.
Au printemps 1994, invitée en résidence par le Ministère de la Culture Libanais, Catherine Cattaruzza est la première artiste de l’après-guerre à intervenir dans l’espace public du Centre Ville de Beyrouth. Elle y réalise des installations éphémères intitulées No Man’s Land.
Ses travaux ont reçu le soutien de la Fondation Suisse pour la Culture, Pro Helvetia.
Son installation vidéo Body a fait l’objet d’une acquisition pour la collection permanente de la Vehbi Koç Foundation à Istanbul, Turquie, par le curator Emre Baycal.
Son projet New Worlds présenté à Belfast, dans le cadre d’une double résidence de recherche Radius, art-based research, l’a conduit de Beyrouth à Tanger via Lisbonne.
Ses deux derniers opus en 2018 sont : The Thin Lines Between the River and Me – Geography – Cartography – Photography – Radiography – est une série photographique pour le Pavillon Libanais de la 16ème Biennale de Venise en architecture, commande curatée par Hala Younes.
Beneath my Skin, Home est une installation permanente pour l’Hôpital Americain de Beyrouth, commande curatée par Amanda Abi Khalil.
Elle prépare actuellement, en collaboration avec le réalisateur Jean Michel Vecchiet, un film-essai Hatha Houwa el Shaytan d’après le récit de l’écrivain libanais Yussef Bazzi, Yasser Arafat m’a regardé et m’a souri, où se superposent au récit d’un adolescent soldat enrôlé dans la guerre civile les images des lieux de guerres filmées 40 ans plus tard.
Depuis 1992, elle poursuit un travail photographique sur Beyrouth.
Son projet photographique Liban-Israël, l’Infranchissable Frontière lui a valu un portfolio de 8 pages dans M le Monde, ainsi qu’une publication dans le livre référence Sur la photographie au Liban (ed. Kaph). Cette série sur les frontières infranchissables s’inscrit dans le cadre d’un projet à long terme sur les zones de conflits et la représentation les guerres latentes : Chine et la Corée du Nord (2017) et le Nagorno Karabakh et l’Azerbaïdjan (2020).